Une réponse
aux enjeux agricoles

L’export des matières organiques locales

Dans le Tarn-et-Garonne, le manque de solution pour valoriser les sous-produits organiques générés par les activités humaines (agriculture, restauration, grande distribution, industrie agroalimentaire, etc.) contraint les producteurs à les destiner aux départements voisins.

L’usage d’engrais, sous surveillance

Nos exploitations agricoles ont de plus en plus le souci de préserver l’environnement, tout en assurant une production agricole suffisante et de qualité. Nous avons besoin de fertiliser nos sols, mais l’utilisation d’engrais de synthèse est critiquée au regard de la qualité des sols à long terme.

 

Des aléas économiques à anticiper

Nos productions sont soumises aux aléas des marchés économiques et du climat. Il est de plus en plus difficile de stabiliser les revenus agricoles et d’avoir une vision à long terme. Dans le Tarn-et-Garonne, trop peu de jeunes souhaitent s’engager dans une activité agricole, jugée économiquement trop incertaine.

La création d’une filière d’excellence

Pour répondre à ces enjeux, nous souhaitons développer une filière agricole d’excellence en nous appuyant sur nos activités complémentaires, grâce à la méthanisation :

  • valoriser les matières organiques agricoles et celles du territoire
  • fournir une énergie renouvelable locale
  • produire un engrais organique naturel

 

Avec nos expertises mises en commun, nous allons :

  • renforcer l’excellence de nos entreprises,
  • augmenter la qualité environnementale de productions agricoles locales
  • répondre aux attentes des consommateurs

Valoriser les matières organiques agricoles du territoire

Près de 27 000 tonnes de matières organiques locales peuvent être valorisées chaque année :

  • 14 500 tonnes de matières agricoles composées dont :
    • 8000 tonnes par an d’effluents d’élevages bovins
    • 5000 tonnes d’ensilages de cultures intermédiaires (sorgho, seigle, herbes)
    • en complément des issus de silos et des ensilages de maïs
  • 12 500 tonnes de sous-produits (restes de repas, écarts de fabrication de plats cuisinés) issus du Tarn et Garonne et de ses départements limitrophes

Plus de 50 % des matières valorisées seront issues de nos fermes.

Moins de 10% des matières agricoles valorisées proviendront de cultures dites principales (la réglementation autorise jusqu’à 15 %). A terme, nous souhaitons remplacer la valorisation des cultures principales par des cultures intermédiaires.

La création d’une débouchée locale pour les matières organiques aura des répercussions économiques et environnementales positives, liées à la diminution du transport des matières organiques à valoriser.

Un engrais organique de qualité pour les cultures

Garonne Biogaz produira un engrais organique pour nourrir nos sols et nos cultures. En effet, la matière résiduelle issue de la méthanisation (matière non transformée en gaz), est riche en éléments fertilisants (organiques et minéraux).

Nous fertiliserons nos cultures de maïs semence, de céréales, et d’ensilage pour nourrir les élevages. Les 2 300 hectares fertilisés dont font partis nos deux exploitations, sont dans un rayon de 15 km. L’utilisation de l’engrais organique permettra de réduire les dépenses et l’utilisation actuelle en engrais de synthèse importés de 50 % à 100 %. 

Le saviez-vous ?

Le fumier bovin utilisé pour amender les sols contient de très nombreuses graines de « mauvaises herbes. » Il est difficile de s’en débarrasser avec des pesticides ou un désherbage mécanique. Or la méthanisation rend les graines infertiles contenues dans le fumier tout en préservant la matière organique utile aux plantes : 95 % des mauvaises herbes sont ainsi évitées lors de la dégradation de la matière par les micro-organismes.

Une énergie 100% renouvelable pour le réseau de gaz

 Notre filière de méthanisation produira jusqu’à 250 m³ par heure de biométhane, un gaz 100% renouvelable équivalent au gaz naturel. 250 m³ de biométhane équivaut à 250 litres de fioul.

Il sera injecté sur la canalisation de transport du gaz TEREGA qui passe à 1 mètre de l’implantation du site, contribuant directement à l’indépendance énergétique avec un gaz local.

Cette production continue de gaz correspond à l’équivalent de 19 000 MWh, soit la consommation moyenne de gaz de 5 000 habitants (ou 1 600 foyers chauffés au gaz) chaque année. 

Des bénéfices économiques pour le territoire

Garonne Biogaz va créer 15 emplois, non-délocalisables. Les qualifications seront variées car des postes de manœuvres, chauffeurs, techniciens et ingénieurs seront recherchés.

Notre activité apportera aussi des compléments de revenus fixes et réguliers aux agriculteurs, leur permettant de poursuivre la production plus sereinement et en toute indépendance.

Le choix d’un site d’implantation : central et intégré dans son environnement

Nous souhaitons développer cette nouvelle activité en l’intégrant dans son environnement et en préservant la qualité de vie dans notre territoire.

Le choix du site d’implantation doit par ailleurs répondre à plusieurs critères :

  • localisation au centre de nos exploitations agricoles
  • accès au réseau de gaz
  • accessibilité routière
  • surface de 3 ha au minimum

Nous avons retenu une parcelle sur la commune de Le Pin, à proximité de l’autoroute et du tracé de la future LGV, entre le hameau Barrieu et l’autoroute. Cette parcelle était cultivée en arboriculture (noisetiers). Les arbres sont en fin du cycle de production et devant être arrachés.

Ce site est directement desservi par la D12. Nos exploitations agricoles et entreprises sont à proximité immédiate. Les sous-produits du territoire, actuellement traités à Moissac, proviennent du Tarn-et-Garonne et de ses départements limitrophes.

Les vues ci-après sont des modélisations numériques pour rendre compte de l’apparence visuelle de Garronne Biogaz. Cliquez sur une vue pour l’agrandir.

Et la mise en service, c’est pour quand ?

Une réglementation à respecter

En tant qu’unité de valorisation de la matière organique, notre installation est soumise à la réglementation ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), et devra faire l’objet d’un dossier de demande d’enregistrement auprès des services de l’État.

Ce dossier impose des contraintes strictes vis-à-vis des odeurs, du bruit, des matières entrantes et de leur stockage, de l’épandage agricole de l’amendement, etc. L’unité doit également faire l’objet d’un permis de construire.

Calendrier

Après 2 ans d’étude de faisabilité et 6 mois de démarches administratives, nous comptons mettre le site en service au 1ème trimestre 2023.

1er semestre 2021 - Dépôt de la demande ICPE
1er semestre 2022 - Début de la construction
1er semestre 2023 - Mise en service